Les 3 sections de la Bible hébraïque (ou Tanak juif)
Tanak est l'abrévation pour Torah Nebiim Ketoubim comme il est constitué de 3 sections: la Loi les Prophètes les Ecrits:
Pour la tradition juive, tous ces textes sont sacrés, mais par ordre décroissant.
La Torah proprement dite contient des Révélations de Dieu à Moïse, elle est fondatrice de la Religion et de l'Etat d'Israël. Les Prophètes ne viennent qu'en appui de la Torah, et les Ecrits en complément. Mais l'ensemble reste lié.
Les
autres livres juifs, comme le Talmud,
font l'objet d'une étude séparée et leur importance
est nettement distinguée de celle du livre Saint.
Il est évident que tout ce que les Israélites avaient enregistré ne concernait pas les affaires religieuses seulement, mais après la stabilisation de leur vie, des éléments de ces littératures commençaient à faire leurs apparitions -involontairement- de telle sorte qu'ils étaient considérés comme des étais pour la vie religieuse. Ensuite, ces éléments gagnaient un respect particulier-, et c'est ainsi qu'ils étaient devenus des écritures saintes. " (Document conciliaire N'4 sur la Révélation, chap. IV p. 53, Le Centurion, 1966).
Le
Canon de L'ANCIEN TESTAMENT
C'est, semble-t-il, au temps d'Esoka (deuxième moitié du cinquième siècle avant Jésus-Christ) qu'apparait le premier CANON de l'Ancien Testament, c'est-à-dire la première liste de livres reconnus officiellement comme faisant autorité pour la foi et la vie pratique: La Loi ( la Torah qui signifie la Loi contient 5 livres ) : il s'agit des cinq premiers livres de la Bible: la Génèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome.
Plus
tard on ajouta le recueil des Prophètes
(
les
Nebiim
qui signifient les prophètes contiennent 8
livres
): les prophètes premiers (Josué,
Juges, Samuel et les Rois) et les prophètes derniers (Esaïe, Jérémie, Ezéchiel et le recueil des douze petits prophètes), considéré
comme une sorte de commentaire et de
prolongement de la Loi,- d'où l'expression
La loi et les Prophètes employée au temps de Jésus pour
désigner l'ensemble des Ecritures
saintes (Mt 5. 17,- 7.12, etc.). Le Canon s'enrichit aussi des Psaumes (Le 24. 44), étant donné leur usage
officiel au Temple et dans les
synagogues. Mais l'autorité d'un
certain nombre d'autres livres restait
encore discutée.
C'est
seulement aux environs de l'année 90 de notre ère que les
Docteurs
de la Loi, réunis à Jamnia en Palestine, établirent la liste officielle
des livres constituant les Ecritures
saintes du Judaïsme Palestinien.
Cette liste comprenait trois ensembles: la Loi, les Prophètes et
les Autres Écrits, ces derniers incluant les Psaumes
(Les
Ketoubim,
qui signifient Les Ecrits, contiennent 11 livres: les Louanges (ou psaumes), Job, Proverbes, Ruth, Cantique des
cantiques, Qôhélet (ou Ecclésiate), lamentations, Esther, Daniel,
Esdras-Néhémie et Actes des jours (ou chroniques). Tous
ces livres étaient écrits en hébreu,
sauf quelques passages en araméen, langue
voisine
de l'hébreu.
Mais
de nombreux
juifs vivaient à cette époque
hors
de
Palestine.
Dès le troisième siècle avant
Jésus-Christ ceux qui étaient installés à Alexandrie en
Egypte avaient
éprouvé
le besoin de traduire les livres de la
loi, puis des Prophètes et des Psaumes, et enfin quelques autres dans la langue
qu'ils parlaient usuellement, comme
tous les habitants du bassin de la Méditerranée,
le grec. C'est ainsi que se
constitua la version grecque
dite des Septante-
Celle-ci comprenait des livres qui ne furent pas retenus comme
canoniques à Jamnia, par exemple les livres de Tobie et du Siracide.
On y adjoignit même certains livres rédigés directement en grec,
comme le second livre des Maccabées et la sagesse de Salomon. C'est cette Bible grecque qui devient plus tard l'Ecriture Sainte des
premières générations chrétiennes de
culture grecque,
Dans
le Judaïsme
ce fut
finalement le canon de la Bible hébraïque, établi à Jamnia qui prévalut. C'est
lui qu'adoptèrent les Protestants au XVI siècle. Du côté
catholique, le canon, officiellement
fixé dès le IV
siècle (Synode romain, 382)
fut confirmé
lors du
concile de Trente (1546). Il inclut
un certain nombre de livres propres à la Bible grecque, groupés habituellement sous le nom de livres deutérocanoniques.
Ceux-ci figurèrent d'ailleurs dans les éditions protestantes de la Bible
jusqu'au XI siècle, sous
l'appellation d'apocryphes, bien que
les
Eglises
issues
de la
Réforme ne leur aient pas reconnu de valeur normative.. Les Eglises orthodoxes,
quant à elles, n'ont jamais pris de décision officielle à leur sujet.
Le
Texte de L'ANCIEN TESTAMENT
On
ne possède aucun original des livres de l'Ancien Testament, mais seulement des copies, les manuscrits.
Les plus anciens manuscrits hébreux complets qui ont été conservés datent du neuvième ou du dixième siècle
après J.C. Ils reproduisent un texte
traditionnel, que des savants Juifs, les
massorètes, ont soigneusement inventorié
pour s'assurer qu'il
ne subirait pas de changement.
Comme à leur époque l'hébreu biblique était devenu
depuis
longtemps une
langue morte, comprise seulement des spécialistes, ils ont muni le texte de signes facilitant la lecture, en particulier de
marques indiquant les voyelles et la
ponctuation. Du
même coup ils fixaient définitivement
la manière de comprendre les phrases..
Le
texte dont se sont occupés les Massorêtes avait déjà bénéficié du travail d'un autre groupe de savants, des Docteurs de la Loi, à partir du premier siècle de notre ère.
Ceux-ci avaient constaté que les manuscrits dont
ils disposaient n'étaient
pas
strictement identiques.
Pour remédier à cet inconvénient
ils établirent un texte officiel, en procédant par comparaison
de quelques manuscrits existants.
Après quoi ils firent détruire
les manuscrits non conformes au texte qu'ils
avaient retenu.
En
1947 cependant, on a retrouvé près de la mer Morte quelques manuscrits antérieurs au travail des Docteurs de la Loi (les textes de
Qumrân).
D'autre part plusieurs versions
anciennes, version grecque dite des Septante, Pentateuque samaritain, certaines versions araméennes ou
Targoums, ont été faites également sur
des textes plus anciens.
On a pu constater que les différences
avec le texte traditionnel étaient pour la plupart
de faible portée: orthographe, correction grammaticale.
Mais dans certains cas ces
formes plus anciennes du texte proposent un sens plus
clair.
Le cas des livres deutérocanoniques est différent. Etant donné qu'ils n'ont pas été retenus dans la liste officielle des livres saints du Judaïsme, ils n'ont pas bénéficié comme eux des mêmes garanties de conservation. Ils ne nous sont parvenus complets qu'en grec, bien que la plupart aient été rédigés en hébreu. Pour certains d'entre eux (le Siracide en particulier) on possède une partie du texte hébreu. La traduction a cependant été faite sur le grec; on n'a recouru à l'hébreu que pour éclairer les passages trop obscurs du grec. ( Voir ibid, et la traduction oecuménique de la Bible (française); et aussi, Revised Standard version (anglaise).
En résumé:
Moïse avait reçu la Loi aux environs de la fin du treizième siècle
avant J.C. Mais la canonicité des livres de la Loi n'était pas faite
Le Canon de la deuxième partie: les Livres Prophétiques, et de la
troisième partie: les Autres Écrits, avait duré, aussi, quelques siècles.
La liste officielle des livres, les Ecritures saintes du Judaïsme n'était
établie qu'aux environs de l'année 90 de notre ère.
Il s'agit de la Bible hébraique de 39 livres canoniques.
On
ne possède aucun original des livres de l'Ancien Testament, mais seulement des
manuscrits. A
la fin du premier siècle de notre ère, les Docteurs de la Loi avaient constaté
que les manuscrits n'étaient pas strictement identiques.
Pour remédier à cet inconvénient, ils établirent un texte officiel,
en
procédant à la comparaison de quelques manuscrits existants.
En
plus de la Bible hébraïque, les Juifs de l'Antiquité utilisaient une autre
version grecque, notablement différente, élaborée à Alexandrie sur l'ordre
du roi Ptolémée il (283-246 avant l'ère chrétienne) et connue sous le nom de
Traduction des Septante.
Cette Bible comporte une addition de plusieurs Livres qui n'existent pas
dans les versions massorétiques