Les abus de l'Eglise !

Le journaliste Andy Thomas devenu A.Bilal Omowale après sa conversion décrit dans son Livre "L'Islam, l'âme de l'humanité", p17-18, quelques-uns des abus de l'Eglise qui ont conduit à la réforme (séparation de l'Eglise par un groupe de chrétiens qui seront appelés protestants) 

"Au fur et à mesure que les années passèrent, l'Eglise Chrétienne Romaine accrut peu à peu sa puissance en Europe et devint plus puissante que les Rois, et les chefs de cette Eglise s'efforcèrent de réaliser un contrôle total sur les esprits des gens: 

d'abord les chefs de l'Eglise interdirent à tous les laïcs (c'est-à-dire ceux qui ne sont pas membres du clergé) d'interpréter la Bible. 

Puis ils commencèrent à introduire une serie de dogmes abstraits et irrationnels qu'ils appelèrent "mystères divins"; ces mystères devaient être acceptés comme des éléments de la foi chrétienne, et tous ceux qui essayèrent de les mettre en cause ou de les vérifier furent excommuniés de l'Eglise.

Les chefs de l'Eglise découragèrent même la pratique de la médecine, et en couragèrent plutôt les gens à verser des dons à l'Eglise et à prier les saints pour obtenir des guérisons miraculeuses.

Et ainsi, pendant que les trésors de l'Eglise ne cessaient d'augmenter, les épidémies et les maladies ravageaient l'Europe et faisaient mourir des villes entières.

Les prêtres Chrétiens se mirent aussi à vendre des "certificats d'indulgence" garantissant soi-disant une place au Paradis après la mort, indépendamment de la moralité et des actes de la personne ici-bas.

Ainsi le Paradis devint dans l'esprit de beaucoup d'Européens un lieu auquel chacun peut accéder en payant ce qu'il faut à l'Eglise; ces certificats, naturellement, firent la fortune de l'Eglise, tandis que leur détenteurs se permettaient tous les péchés et vivaient sans aucune conscience."

Grace à l'imprimerie (mise au point par Gutenberg au milieu du 15ième siècle), les textes sacrés entrent dans les maisons. Avant 1500, l'imprimerie a gagné tous les pays d'Europe. La Bible (en latin, ou traduit) connait un grand succès. Les fidèles se rendent compte que l'Eglise est bien loin des principes fondateurs du christianisme....

Un clergé "corrompu"

Au 16ième siècle, le pape s'érige en prince dans ses États: il conclut des alliances, lève des impôts. Il vit dans un luxe éblouissant.

Les évêques sont nommés par le roi. Souvent recrutés parmi les grands seigneurs, ils exercent des fonctions politiques et juridiques. Ils habitent loin de leur diocèse et se contentent d'en tirer des revenus importants. 

Quant aux prêtres, beaucoup sont illettrés. 

Les fidèles reprochent le manque de formation du clergé. Ils aspirent à une purification de l'Église, plus préoccupée de ses richesses que du salut des âmes.

La naissance de la réforme (séparation de l'Eglise par un groupe de chrétiens qui seront appelés protestants) est ainsi décrite dans le livre "l'Eclat de la Renaissance", de la collection "bonjour l'histoire", aux éditions PEMF-1998, p 26:

"Un moine allemand, Luther (né en 1483, mort en 1546), condamne les pratiques de l'Eglise et propose une réforme.

 En 1517, il affiche, sur les portes du chateau de Wittenberg, "ses 95 thèses" qui marquent le début de la réforme. Il dénonce notamment la vente des Indulgences, destinés en fait, à faire enrichir un Etat pontifical.

Refusant de se rétracter, il est condamné à mort. Il trouve refuge auprès du prince allemand Frédéric de Saxe. Les premières communautés luthériennes apparaissent en Allemagne.

En 1529, une assemblée réunie par Charles Quint condamne la liberté en matière de religion. Six princes et quatorze villes émettent une protestation, d'où le nom de « protestants » donné aux partisans de la Réforme. De 1531 à 1535, une guerre oppose catholiques et protestants. Elle se termine par le partage de l'Allemagne entre États catholiques et États protestants.

Les idées de Luther gagnent rapidement de nombreux pays, notamment les Pays Bas, la France et les pays scandinaves.

Face à la réforme, la réaction de l'Eglise, mais aussi des princes catholiques est très vive. Comme dans les siècles passsées, les hérétiques sont pourchassés. Les protestants sont jugés par des tribunaux et exécutés.

En Espagne et en Italie, les tribunaux de l'Inquisition les envoient au bûcher. Pour échapper à la répression, la plupart s'exilent.

Les livres de la Réforme sont brûlés, on n'hésite pas à tuer ceux qui impriment, vendent, possèdent des livres hérétiques.

Néanmoins, l'Eglise, malgré les persécutions, ne peut enrayer la progression rapide de la réforme.

 Le protestantisme gagne la France dès 1520.