Le modèle évolutionniste de la religion
" Sous l'influence de la théorie de l'évolution de Darwin, la majorité des spécialistes des sciences humaines et des anthropologues ont conclu que la religion a commencé par la déification panthéiste des forces de la nature par l'homme primitif. ( David Hume (1711-1776) suivit Thomas Hobbes (1588-1679) dans la propagation de cette théorie dans The Natural History of Religion (1757) (Dictionary of Religions, p258). ) Selon eux, l'homme primitif était frappé de stupeur par les forces de la nature les plus dévastatrices comme les éclairs, le tonnerre, les éruptions volcaniques et les tremblements de terre qu'il supposait provenir d'êtres surnaturels. En conséquence, il cherchait différents moyens pour les apaiser, de la même manière qu'il cherchait à obtenir l'aide de son chef ou de tribus plus puissantes. C'est soi-disant de cette manière que les premiers rites d'adoration comme la prière ou le sacrifice se sont développés.
Les Amérindiens, qui croient aux esprits des rivières, des forêts, etc., sont pris en exemple pour illustrer ce stade primitif, dans l'évolution de la religion, que l'on appelle animisme. ( Dictionary of Philosophy and Religion, pp. 16 et 193. )
À ce stade, prétendent les scientifiques, chaque individu avait son propre assortiment (série) de dieux. Puis à mesure que les familles se sont développées, les dieux de la famille ont remplacé les dieux personnels.
La situation polythéiste chez les Hindous en Inde, où chaque famille a son dieu personnel, est citée en exemple pour illustrer ce stade.
Les besoins économiques et la lutte pour la survie ont finalement amené les familles à créer des liens plus étroits et c'est ainsi que les tribus se sont formées.
Les dieux tribaux auraient graduellement remplacé les dieux de la famille et, à chaque génération successive, les tribus sont devenues plus grandes, et le nombre des idoles s'est amoindri.
A la longue un « bithéisme » est apparu dans lequel tous les pouvoirs surnaturels furent attribués à deux principaux dieux : un dieu du bien et un dieu du mal. Selon les évolutionnistes, on trouve un exemple de ce stade dans la religion des Zoroastriens de la Perse.
Avant l'apparition du «réformateur» perse Zarathoustra (Grec : Zoroastre), on croit que les Perses croyaient aux esprits de la nature, aux dieux des clans et aux dieux de la famille.
D'après les preuves rassemblées et interprétées par les anthropologues, à l'époque de Zoroastre, les dieux tribaux étaient réduits au nombre de deux :Ahura Mazda, qui selon eux, créait tout le bien du monde et Angra Manyu, qui créait tout le mal. (Dictionary of Religions, pp. 28 et 42.)
Quand les tribus devinrent des nations, les dieux tribaux cédèrent la place au dieu national et c'est ainsi que serait apparu le monothéisme.
Le dieu d'Israël est dépeint, dans l'ancien testament comme une entité nationale qui combat, au nom du peuple, contre leurs ennemis.
Les Israélites, pour leur part, sont Ses enfants choisis, (Peuple élu).
Le souverain égyptien Akhénaton, connu sous le nom de Aménophis IV et qui régnait au 14 ème AC est également cité comme preuve du concept évolutionniste de la religion.
Au temps où le polythéisme prédominait en Egypte, il introduis l'adoration d'un seul dieu appelé Ra, qu'il symbolisa par le disque solaire.( Dictionary of Philosophy and Religion, p. 143.)
Ainsi, selon les spécialistes des sciences humaines et le anthropologues, la religion n'a pas d'origine divine.
Elle est simplement le résultat de l'évolution des superstition de l' homme primitif provenant de son manque de connaissances scientifiques. Ils croient que la science sera un jour en mesure de résoudre tous les secrets de la nature et supposent qu'à ce moment-là, la religion disparaîtra.
Le modèle de dégénérescence de la religion
Le concept islamique de la religion et de son développement est exactement à l'opposé de l'opinion précédente.
C'est un concept basé sur un processus de dégénérescence et la régénération et non pas un concept d'évolution.
Dieu nous apprend dans le Qoran que la religion de Dieu a toujours été le pur monothéisme (Dieu a toujours appelé les Hommes à l'adorer Seul).:
"Il
n'y eut pas un Envoyé avant toi à
qui il ne fût
révélé
: il n'y a pas
d'autre dieu que
Moi! Que l'on M'adore (S
2 1, Les Prophètes; V 25)
L'existence de religion polythéiste est donc d'origine humaine: il s'agit d'une altération de la pure religion originale par des hommes imbus d'eux mêmes et/ou désireux de manipuler et de dominer leur peuple...
L'homme fut d'abord un monothéiste, mais avec le temps, il s'est égaré dans diverses formes de polythéisme.
C'était parfois du dithéisme, parfois du trithéisme et parfois encore du panthéisme.
Des prophètes furent envoyés par Dieu à toutes les nations et à toutes les tribus de la terre pour les guider ou pour les ramener au droit chemin du monothéisme.
Mais avec le temps, ils se sont égarés et les enseignements des prophètes furent soit modifiés, soit perdus. La preuve de cette réalité réside dans le fait que toutes les prétendues tribus primitives qui ont été retracées croyaient en un être suprême.
Peu importe à quel stade religieux ils étaient, selon la théorie évolutionniste, la plupart croyaient en un Dieu suprême plus élevé que tous les autres dieux ou esprits. De Itzamna, le Dieu créateur des Mayas d'Amérique Centrale(Dictionary of Religions, p. 93.) à Ngewo le créateur de l'univers et des esprits des Mende de Sierra Leone,( Ibid., p. 210.) et du Brahmane hindou, l'Absolu impersonnel,( Ibid., p. 68.) à Marduk, l'ancienne divinité de la ville de Babylone et le Dieu suprême du panthéon, (4 Ibid., p. 204.) l'Être Suprême est toujours présent. Même au sein du dithéisme des Zoroastriens, Ahura Mazda, le dieu du bien est plus élevé que Angra Manyu. Et, selon leur croyance, au jour du jugement Ahura Mazda battra Angra Manyu ! Donc, Ahura Mazda est vraiment leur dieu suprême.( Ibid., p. 28) Selon la théorie évolutionniste, cela ne devrait pas être le cas, car la croyance en un être suprême unique a prétendument émergé d'un polythéisme devenant de plus en plus restreint et ne pouvait de cette façon coexister avec l'animisme. Néanmoins, le concept d'un être suprême unique, dans la majorité des religions, demeure une preuve que les masses se sont égarées des enseignements monothéistes inculqués par les prophètes en donnant les attributs d'Allah à Ses créatures. Ces dernières furent à leur tour considérées comme des divinités subalternes ou comme des intercesseurs.
La transition historique du Judaïsme monothéiste (" tu n'auras pas d'autres dieux que Moi " tiré des textes hébreux de la Torah et repris dans la Bible au chapitre 20 de l'exode Ex 20: 3) au Christianisme polythéiste démontre également l'exactitude du modèle de dégénérescence. Le monothéisme enseigné par le prophète Jésus (" qu'ils sachent, ô Dieu, que tu es le seul vrai Dieu et que J.C est ton envoyé " cité dans la Bible au 17ième chapitre de l'évangile selon Jean Jn 17: 3) a premièrement dégénéré en dithéisme selon ceux qui soutenaient que Jésus, n'était pas Dieu le père (" Je te loue, Père (compris comme "Principe" dans l'Ancien Testament), Seigneur du ciel et de la terre, parce que Tu as caché cela aux sages et aux intelligents, et l'as révélé aux enfants (c'est-à-dire qu'il loue l'ouverture spirituelle des "pauvres en esprits" sincères malgré leur peu de science exotérique) cité dans la Bible au 11ième chapitre de l'évangile selon Matthieu Mt 11: 25), mais un fils divin engendré par Dieu (" (Dieu dit au Christ) : Tu es mon fils Je t'ai engendré aujourd'hui " cité dans la Bible au 5ième chapitre de l'épitre aux hébreux HE 5:5 ).
C'était aussi le cas des Grecs, qui reconnaissaient en Jésus le Logos que l'on retrouve chez leurs philosophes, d'Anaxagore à Aristote.( Selon ces philosophes, Nous est le principe motivateur immatériel de l'univers alors que Logos en est la manifestation matérielle. (Dictionary of Philosophy and Religion, p. 314)
Plus tard, il dégénéra en trithéisme, sous les Romains, qui ont officiellement sanctionné le concept de la trinité. (La formule de la trinité acceptable et finale, telle que conceptualisée par les Cappadociens et adoptée par le concile romain de Constantinople en 381, stipule que Dieu est un être unique, existant extérieurement en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. (Dictionary of Philosophy and Religion, p586). Finalement, il a dégénéré en un vrai polythéisme dans l'Église Catholique Romaine qui donna à Marie et à toute une série de soi-disant saints des pouvoirs d'intercession et de protection.
De la même manière, lorsqu'on compare le dernier et pur message de l'islam, tel qu'apporté par le dernier des prophètes, Mohamed (PBSL), aux croyances que l' on retrouve chez bon nombre de musulman, aujourd'hui, nous constatons qu'une dégénérescence des croyances et des pratiques s'est également produite (cela n'a pu se produire que pour des musulmans éloignés de la Lecture et de la Compréhension du Qoran, puisque la pureté du monothéisme décrit dans le Qoran est intacte, conformément à la promesse divine de protéger le Qoran contre toute altération et perversion)." (les fondements du Tawhid" de B Philips, p 211-215)
" Le monothéisme pur des débuts de l'islam s'est dégénéré avec le temps après que l'islam se soit étendu à l'Egypte, à Byzance, à la Perse et à l'Inde, et qu'il eût absorbé les cultures de ces régions.
II était très naturel de prévoir qu'une fois ces contrées devenues terres d'islam, les peuples qui y vivaient garderaient au fond d'eux-mêmes certains résidus de leurs anciennes croyances. Lorsque certains de ces nouveaux convertis à l'islam commencèrent à exprimer leurs divers concepts philosophiques de Dieu dans des ouvrages ou dans des discussions, la confusion s'installa et le credo unitaire si pur et si simple de l'islam commença à être menacé.
Il y avait aussi ceux qui n'avaient accepté l'islam qu'en apparence et qui travaillaient secrètement à détruire la religion de l'intérieur, puisqu'ils étaient dans l'incapacité de la défaire militairement. Ce groupe commença à propager activement chez les masses des idées erronées à propos d'Allah dans le but de détruire le premier pilier du Imane (foi) et, par la même occasion, l'islam lui-même." (les fondements du Tawhid" de B Philips, p 3)
"Des sectes diverses ont vu le jour, donnant les attributs d'Allah au Prophète (PBSL), à ses descendants ou à des individus pieux ou impies désignés comme saints par les générations qui suivirent." (les fondements du Tawhid" de B Philips, p 211-215)
De nos jours, il y a des Musulmans de par le monde qui adressent des prières aux morts, qui construisent des tombeaux et des mosquées par-dessus des tombes et qui pratiquent même des actes d'adoration tout autour. Il y en a même qui prétendent être des Musulmans et qui adorent Ali comme Allah (les Nousaïris de Syrie et les Druzes de Palestine et du Liban, ces derniers étant en fait des manichéens convaincus, adeptes de la croyance en un Dieu du Bien et un Dieu du mal) !
" les manichéens n'hésitaient pas à adapter leur religion à la forme extérieure d'autres croyances au cours de l'histoire, que ce soit le christianisme, le zoroastrisme, le paganisme héllénien (grec), le bouddhisme, le taoïsme et enfin l'Islam, afin de tirer parti de l'organisation et de la diffusion des religions existantes" tiré du dictionnaire encyclopédique de l'Islam, par cyril Glassé, édition bordas, p244)
D'autres, comme les Ismaélites ou Agha Khanis quant à eux considèrent même leur chef de file, l'Agha Khan, comme Dieu incarné ?!
Tous ces gens auront des noms musulmans et se considéreront comme Musulmans, mais cela ne leur sera d'aucun secours le Jour du Jugement.
Que les prières soient adressées aux morts directement ou que ces morts soient utilisés comme intermédiaires uniquement, ces deux manières de prier incluent toutes les deux le grave péché du Shirk (association à Dieu) auquel l'islam s'oppose avec vigueur. Malgré cela, ces deux pratiques ont d'une manière ou d'une autre réussi à se frayer un chemin au sein des pratiques religieuses des masses musulmanes à notre époque.
Ce fait confirme implicitement la déclaration qu'Allah fait dans le Coran :
« Et la plupart d'entre eux ne croient en Allah qu'en Lui donnant des associés. » (Sourate Youssouf (Joseph), 12 verset 106.)
et rejoint l'avertissement du Prophète (PBSL) rapporté par Abou Saïd al-Khoudhri :
« vous suivrez les pratiques de ceux qui vous ont précédés pouce par pouce et mètre par mètre, de sorte que s'ils entraient dans un trou de lézard, vous les suivriez quand même " Quand on lui demanda s'il parlait des Juifs et des Chrétiens, il répondit : " Qui d'autre sinon eux ? " (Recueilli par al-Boukhari (Sahih al-Boukhari (arabe-anglais), vol. 9, pp. 314-5, no. 422) et Mouslim (Sahih Mouslim (traduc. anglaise), vol. 4, p. 1403, no. 6448).)
Exemple d'association à Dieu dans la croyance chrétienne des temps modernes: Les chrétiens adressent leurs prières à un homme, un prophète de Dieu du nom de Jésus, dont ils prétendent qu'il aurait été l'incarnation de Dieu sur Terre, c'est-à-dire que le Créateur est devenu Sa création. Les Catholiques, parmi les Chrétiens, adressent leurs prières à Marie en tant que « mère de Dieu », aux anges comme Michaël, qui est honoré le 8 mai et le 29 septembre en tant que St Michaël, ainsi qu'à des saints humains, réels ou fictifs. Les Musulmans dont les actes d'adoration tombent dans cette catégorie de Shirk sont ceux qui vouent un culte au Prophète Mohamed (PBSL) ou aux mystiques au sein de la hiérarchie soufi des saints, ou aux chefs sectaires divinisés par leur adeptes qui leur ont ainsi donné des qualités réservées à dieu, croyant qu'ils peuvent exaucer leurs prières, alors même qu'Allah a clairement dit dans le Coran: « Dis: ' Informez-moi: si le châtiment d'Allah vous vient, ou que vous vient l'Heure, ferez-vous appel à autre que Dieu si vous êtes véridiques? ' » (Sourate al-An'am, les bestiaux S6 v40. |
Thawbane a rapporté qu'il a également dit :
« L'Heure (la fin du monde ) ne viendra pas jusqu 'à ce que certains groupes de ma nation adorent des idoles. " ( Abou Daoud (Sounan Abou Daoud (traduc. anglaise), vol. 3, p. 1180-1, no. 4239), Ibn Majah et at-Tirmidhi)