Le pacte d'Allah et son Rappel:

Le Qor'an est décrit comme le Rappel et chaque verset tout en apportant un éclairage nouveau poursuit l'infaillible logique et clarté qui anime tout le Qor'an, exempt de contradiction propre à la rédaction humaine, parce que protégé par Dieu en tant que dernier Rappel pour l'humanité toute entière jusqu'à la fin du monde.

 

Dieu dit dans le Qor'an: 

Nous avons fait descendre le Rappel et

Nous le préservons (Sl5 v9) 

L'erreur ne s'y glisse de nulle part (S41 v42)

 

Si celui-ci venait d'un autre qu'Allah, ils y trouveraient de

nombreuses contradictions. (S4 v82)

 

Ceci est un Rappel Que celui qui veut

prenne une voie menant à son seigneur. (S73 vl9)

  

ô Hommes! Rappelez-vous le bienfait d'Allah sur vous 

ainsi que le pacte qu'Il a conclu avec vous (S5 v7)

(le terme arabe "Mîthâqahou" est aussi appelé Alliance : il s'agit d'un lien entre Dieu et les soumis de toute époque, depuis Adam jusqu'à la fin du monde,  par lequel Dieu assure les repentants de Son Pardon, du Paradis et de la vision de Sa Face satisfaite) 

 

Rappelle, donc, là où le Rappel doit être utile.

Celui qui craint (Allah) s'(en) rappellera, 

et s'en écartera le grand malheureux, qui brûlera dans le

plus grand Feu, où il ne mourra ni ne vivra.

Réussit, certes, celui qui se purifie, et se rappelle le nom de son Seigneur,

puis célèbre la Salat (prière)

Mais, vous préférez plutôt la vie présente,

alors que l'au-delà est meilleur et plus durable.

Ceci se trouve certes dans les Feuilles anciennes,

les Feuilles d'Abraham et de Moise. (S87 v9-19)

 

 Or l'être humain est décidément et irréductiblement un être religieux par essence et par excellence.  Loin des appâts et des illusions du monde, l'Homme invoque son Créateur lorsqu'il se réveille d'un cauchemar ou lorsqu'il est dans une situation inextricable- son instinct (sa disposition naturelle ou « fitra » ) lui rappelle l'Alliance Sacrée qu'il a contractée envers son Créateur et le fait supplier l'aide du Tout Puissant et Sage par les termes suivants: « ô mon Dieu ! ».

 

 Dieu le Très Haut dit dans le Qor'an

que l'Homme a été liée dès sa création par un pacte de foi et

d'allégeance vis à vis de Dieu:

 

  Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité

(de porter les charges de faire le bien et d'éviter le mal).

Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur,

alors que l'Homme s'en est chargé;

car il est très injuste (envers lui-même)

et très ignorant (S33 v72)

 

et (souviens-toi) lorsque ton Seigneur retira des fils d'Adam,

à partir de leur dos, leur descendance et

les prit pour témoins contre eux-mêmes:

« ne suis-je pas votre Seigneur et Maître ? »

 

ils dirent: « Que si ! et nous en témoignons... » (1)

- afin que vous ne disiez point, au Jour de la

Ressurection: « Vraiment, nous n'y avons pas fait

attention » ou que vous auriez dit:

« Nos ancêtres autrefois donnaient des associés à

Allah, et nous sommes leurs descendants, après eux.

Vas-tu nous punir pour ce qu'ont fait les

imposteurs ? » (S7 v l72-173)

    (1)  Le prophète -que la paix et la bénédiction de Dieu soit sur lui-expliquait le sens de ce verset de la manière suivante suivant l'extrait d'une narration authentique (Sahih) d'Ibn 'Abbas, recueillie par Ahmed: lorsqu' Allah a crée Adam, Il lui a fait prêter serment à un endroit appelé Na'man, le jour de 'Arafah, puis Il a extrait de lui tous ses descendants qui naîtraient jusqu'à la fin des temps, génération après génération, et les plaça devant Lui de manière à leur faire également prêter serment.  Il leur parla directement disant: « ne suis-je pas Votre Seigneur? » Ils répondirent tous: «oui, nous en témoignons » Allah expliqua ensuite pourquoi Il avait fait témoigner toute l'humanité qu'Il était leur créateur et seul Dieu véritable méritant d'être adoré.  Il dit: « C'est au cas où vous (genre humain) diriez, le Jour de la Ressurection: « assurément, nous étions bien ignorants.  Nous n'étions pas au courant que, Toi, Allah, Tu es notre Dieu.  Personne ne nous a dit que nous étions censés n'adorer que Toi » Allah continua à expliquer que c'était aussi au cas où ils diraient: «ce sont nos ancêtres qui ont associé des partenaires (à Allah) et nous ne sommes que les descendants, vas-Tu donc nous détruire pour ce qu'ont fait ces menteurs »

 

Il n'égare que les pervers) qui rompent le pacte qu'ils avaient fermement conclu avec Allah,

  coupent ce qu'Allah a ordonné d'unir, et sèment la corruption sur terre.

Ceux-là sont les vrais perdants (S2 v27-28)

 

Ainsi le pacte de foi et d'allégeance de l'Homme envers son Créateur est imprimé dans l'âme du foetus bien avant sa naissance.  D'où Allah ne nous a pas directement mis à l'épreuve terrestre, c'est chacun de nous qui avons accepté de passer l'épreuve.  Nous n'avons pas le souvenir de ce pacte mais c'est inscrit dans nos âmes: si Allah nous proposait maintenant de passer l'épreuve et d'aller au Paradis ou en Enfer selon nos oeuvres, ou bien d'être une pierre puis de retourner définitivement à la poussière, sans réfléchir et sans calculer, la réponse qui vient spontanément dans le coeur n'est-elle pas de prendre l'épreuve ?!

Le goût du risque et l'amour des défis

 tire son origine dans le pacte de l'Homme crée pour le test de la vie

 

Le prophète (salut et bénédiction de Dieu sur lui) a dit: «chaque enfant naît dans un état de « fitra »,, mais ce sont ses parents qui en font un juif ou un chrétien.  C'est comme lorsqu'un animal donne naissance à un rejeton normalement constitué.  Avez-vous déjà vu un nouveau rejeton naître mutilé avant que vous le mutiliez vous-mêmes. (narration rapportée par AI Boukhari et Mouslim) L'enfant dans son jeûne âge, reconnaît naturellement qu'Allah est son Seigneur et Créateur mais trop petit pour résister ou s'opposer à l'influence de ses parents voire à l'environnement (école, société ), sa religion est liée aux coûtumes de ses parents et à la façon dont il est élevé.  A l'âge de la raison, l'adolescent est responsable du choix de sa propre voie.

 

En prononçant l'attestation de foi ou shahada, 

le croyant réaffirme d'abord la vérité dont il a témoigné jadis

 avant même de naître dans ce monde,

 soit qu'  "il n'y a de divinité autre que Dieu" 

puis il confirme qu'il reconnaît les clauses  détaillées de ce pacte

et qu'il s'engage à s'y soumettre, 

en ajoutant :

"et j'atteste que Mohammad est l'envoyé de Dieu" !

 

En effet, c'est par la prononciation consciente de l'attestation de foi que l'on entre à l'Islam 

(constituée par la parole: 

"j'atteste qu'il n'y a pas de divinité si ce n'est Dieu et  j'atteste que Mohammad est l'envoyé de Dieu")

et que l'on s'y maintient.

C'est elle qui valide tous les actes rituels et leur confère leur efficacité.   

 

Chaque être humain est donc responsable dès sa puberté de vivre dans l'oubli et l'indifférence du Rappel d'Allah concernant le respect de ce pacte comme de vivre en harmonie avec sa « fitra » c'est-à-dire d'adorer Allah et de vivre sur terre en suivant la voie des prophètes c'est-à-dire de purifier son âme.  L'Homme doit alors vivre au milieu d'un combat entre sa fitra et ses désirs ou passions non converties pour se rapprocher de Dieu.

   

Dieu le Très Haut dit dans le Qor'an :

Nous avons crée l'homme pour une vie de lutte

Nous avons embelli ce qui se trouve sur la terre

pour voir lequel d'entre vous agit le mieux. ( S90 v4)

 

Dieu élit et rapproche de Lui qui Il veut.

Il guide celui qui se repent. (S42 v l3)

 

Celui qui a bien fait, c'est à son propre avantage

et celui qui a mal fait, c'est à son seul détriment

et ton Seigneur n'est nullement commetteur d'injustices

envers les serviteurs (s4l v46)

 

Dieu dit dans le Qor'an :

 

  "Nous l'avons guidé dans le chemin, qu'il soit reconnaissant ou ingrat (S76 v3)

    Je n'ai crée les hommes et les djinns

que pour qu'ils m'adorent" (S51 v56)

 

" Et par l'âme et Celui qui l'a harmonieusement façonnée

et lui a alors inspiré son immoralité,

de même que sa piété 

A réussi, certes celui qui la purifie,

et est perdu certes, celui qui la corrompt " (S91 v7-10)  

Le jour du Jugement dernier, l'homme étant responsable de son choix, les excuses ne seront pas acceptées.  Si le test de l'Homme est limité dans le temps, par la durée de la vie sur Terre, l'état de l'âme acquis par l'Homme au cours de son pèlerinage terrestre, est un état permanent de l'âme et non pas une chute accidentelle liée à une circonstance, elle-même accidentelle, de la vie ici-bas: cet état de l'âme est le résultat d'un choix conscient et réfléchi, et représente une disposition stable qui se répéterait dans le temps.  C'est pourquoi la récompense ou le châtiment divin est illimité et éternel.

   

Dieu dit dans le Qor'an: 

Le jour où Dieu les ressuscitera tous, ils Lui feront des serments comme ils vous

 faisaient des serments, pensant s'appuyer sur quelque chose de solide. 

Ne sont-ils pas des menteurs ? (S58 vl8)

 

S'ils étaient ramenés sur la terre, ils reviendraient à ce

qui leur était interdit.  Ce sont des menteurs (S6 v28)

 

Laisse-Moi avec celui que j'ai crée seul,

et à qui j'ai donné des biens étendus,

et des enfants qui lui tiennent toujours compagnie,

et pour qui j'ai aplani toutes difficultés

Cependant il convoite que Je lui donne davantage.

Pas du tout!  Car il reniait nos versets avec entêtement.

Je vais le contraindre à gravir une pente.

Il a réfléchi.  Et Il a décidé.

Qu'il périsse !  Comme il a décidé !

Encore une fois, qu'il périsse, comme il a décidé !

ensuite, il a regardé,

et il s'est renfrogné et a durci son visage

Ensuite il a tourné le dos et s'est enflé d'orgueil

puis il a dit: «ceci n'est que magie apprise

ce n'est là que la parole d'un humain » (S74 v 11-25)

 

Toute âme est l'otage de ce qu'elle a acquis.

sauf les gens de la droite (les élus):

dans les Jardins ils s'interrogeront au sujet des

criminels :« qu'est-ce qui vous a acheminés à Saqar ? »

ils diront: « nous n'étions pas de ceux qui faisaient la

Salat et nous ne nourrissions pas le pauvre,

et nous nous associons à ceux qui tenaient des

conversations futiles, et nous traitions de mensonge le

Jour de la Rétribution jusqu'à ce que nous vînt 

la vérité évidente » (la mort) s74 v38-47