La Shari'â, une pratique intelligente et flexible !
" C'est par obéissance aux recommandations de la Loi islamique que les arabes, missionnaires armés, étaient si cléments et si tolérants. Cette Loi islamique est un savant dosage entre un ensemble de droits à réclamer et d'obligations visant surtout à garantir ces droits. De nos jours, les droits innombrables prônés par la Shari'â ne sont évoqués qu'à huis clos entre orientalistes chevronnés ; on zoome par contre sur les pénalités présentant la Loi islamique comme une machine irrationnelle broyant sans états d'âmes la chair humaine. Omar Ibn al Khattab (deuxième calife) quelques années après la mort du Prophète (SBDL) ordonna de ne pas couper la main du voleur qui venait d'une région où la famine sévissait. Les fuqahas (docteurs en jurisprudence) comprendront grâce à cette flexibilité que la Shari'â n'est point une pratique rigide mais une réglementation qui obéit à des normes rationnelles et qu'elle est au service de l'homme. " (tiré de "toute voile dehors à la rencontre du message islamique", de Nadia Yassine p 283) " Sans rentrer dans les détails, sachez que des peines expiatoires existaient avant l'Islam et que ce dernier y a juste apporté des restrictions. Pour cruelles qu'elles sont, elles sont rarement applicables. En effet si un état respecte l'intégralité des règles islamiques, alors le vol n'aurait plus cours ou presque. Car il faut savoir que la première tâche d'un état obéissant aux lois divines est de justement supprimer la misère et la ségrégation, de répartir la richesse grâce à "la Zakaat" (prélèvement sur les fortunes, pour les pauvres). Sachez, par exemple, que dans un état islamique, si un homme vole parce qu'il a faim, non seulement on ne lui coupe pas la main - le seul moyen pour lui de réintégrer la société par le travail - mais en plus la collectivité doit lui verser une pension pour l'aider à avoir des conditions de vie décentes ! Donc il est totalement contraire à l'esprit du Coran et de la Sunnah (habitudes du prophète) d'appliquer une répression AVANT de faire régner une justice sociale. Ensuite et alors, le TALION prend toute sa valeur. "Pratique barbare" disent-ils? Prenons l'exemple suivant: vous et votre corps êtes sain. Votre bras malheureusement est atteint d'une gangrène, et pour votre survie, le chirurgien est contraint de vous l'amputer. Est-il cruel ? Non, il vous a sauvé ! Bon raisonnement. C'est même admirable que, par cet acte, il ait pu sauver UNE vie humaine. Maintenant, à l'échelle d'une société où la survie et la cohésion de milliers, voire des millions de vies humaines sont en jeu, en extirper les germes d'un mal, devient un acte de barbarie, avilissant et désuet? Demandez l'avis à celui qui est devenu paraplégique parce qu'un cinglé l'a frappé pour lui voler son sac, ses économies, son "Booster" (scooter très prisé). S'il est si cruel de crever l'oeil à celui qui a sciemment crevé l'oeil d'une innocente victime, comment alors qualifier son acte criminel, à lui, commis de sang-froid ? Demandez le leur. Inversion dans l'échelle des valeurs. Sachez cependant que si Dieu, dans le Coran, a autorisé le Talion, il a recommandé le pardon : S16 V126 "Et si vous punissez, infligez (à l'agresseur) une peine égale au tort qu'il uous a fait. Et si uous endurez...Cela est certes meilleur pour les endurants". Bien de masques humanistes risquent d'être déçus par cette mansuétude pleine de sagesse. " (tiré de " L' Islam en ligne de Mire" de M. amine Alibhaye, p47-48)
Les bases de la jurisprudence sont fondées sur :
le Qoran, puis le hadith (grâce auquel on connait la sounna ou coutume du prophète) et enfin l' ijtihad. . En effet, quand le Prophète a chargé Muâz d'administrer le Yémen, il lui a demandé quels critères il utiliserait dans ses fonctions. « Le Coran » répondit Muâz. « Et puis quoi d'autre ? » demanda le Prophète. « La Sounna ». " Quoi encore ? (si tu ne trouves pas) ", «Puis je ferai un effort personnel (ijtihâd) et agirai en conséquence». Le Prophète donna son approbation. (Cf Cyril Classé, " le dictionnaire encyclopédique de l'Islam. p. 180)
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